Plus de 6000 avis positifs pour une moyenne de 4,91 sur 5

Un pneumologue défend la cigarette électronique

À lire sur site internet du monde, l’interview du docteur Dautzenberg, défenseur de la cigarette électronique

« Fumer, c’est un peu comme prendre l’autoroute à contresens. Vapoter, c’est rouler à 140 km/h au lieu de 130 km/h. » Bertrand Dautzenberg, professeur de pneumologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie, pneumologue à La Pitié-Salpêtrière (Paris) et président de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), se plaît à rappeler cette comparaison.

cigarette électronique

Encore appelée vapoteuse, ou e-cigarette, la cigarette électronique « bouleverse complètement la donne de la guerre au tabac », explique-t-il dans un livre, L’e-Cigarette pour en finir avec le tabac ?, sorti le 26 février (Ixelles éditions, 222 pages, 9,90 euros).

Inventée par un pharmacien chinois, Hon Lik, la cigarette électronique est apparue en France en 2010 et connaît depuis un fort engouement. Entre 8 et 9 millions de Français (18 %) ont déjà vapoté, et 1,1 à 1,9 million sont des utilisateurs réguliers, selon l’enquête Etincel, réalisée par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT). Conséquence, les ventes de tabac ont reculé de 6,2 % en 2013, estime l’OFDT.

Une baisse que le professeur Bertrand Dautzenberg voudrait voir se poursuivre. « On va y arriver, la fin du tabac va exister dans les décennies à venir dans le monde », espère ce pneumologue de 66 ans, qui se bat depuis quarante ans contre le tabac. Il concède avoir commencé à plancher sur le sujet de l’e-cigarette en 2012, en présidant un rapport d’experts pour l’OFT. Il reconnaît aussi avoir changé d’avis. « J’ai changé, mais c’est aussi le produit qui a changé, il marche bien depuis 2012 », précise-t-il. Certes, c’est « un produit toxique et addictif », mais « 100 à 1 000 fois moins dangereux que le tabac ».

« Oui, il a changé, il avait une position très négative sur l’e-cigarette, mais il a vu que c’était efficace dans le sevrage tabagique, que ce milieu n’était pas infesté par l’univers du tabac… Aujourd’hui, on se voit régulièrement », indique Brice Lepoutre, président de l’Association indépendante des utilisateurs de la cigarette électronique (Aiduce). Le livre du professeur Dautzenberg « vise à aider les fumeurs à goûter au plaisir de vapoter, au plaisir de s’éloigner de la tueuse qu’est la cigarette ». Tel est son but : éradiquer le tabac, une « arme de destruction massive », responsable de 100 millions de morts au XXe siècle, de 73 000 morts par an en France.

LiquidBox